Durant mon PVT en Nouvelle-Zélande (août 2018-novembre 2019), j’ai vadrouillé dans tout le pays (20 000 kilomètres parcourus avec le van aménagé) à la découverte des oeuvres de street-art.
J’ai visité la plupart des villes qui accueillent les fresques les plus dingues. J’en ai manqué quelques-unes à cause du mauvais temps (coucou Hamilton !) ou bien à cause de rendez-vous à l’Ambassade puisque j’avais perdu mon passeport (coucou New Plymouth !). Mais j’ai fait la majorité des « parcours » et visiter les villes de Nouvelle-Zélande à travers ce prisme a été une superbe expérience ! Si j’ai fait ça, initialement, c’était pour la rédaction d’un dossier papier sur le street-art en Nouvelle-Zélande pour Street Art Magazine. Je l’ai remis en octobre 2019. Et à ce jour, le numéro n’est pas sorti. Le street-art en Nouvelle-Zélande, lui, continue de vivre. Les festivals s’enchaînent. Le pays a une scène artistique très vive ! Alors à travers ce top de mes 10 coups de coeur et quelques autres articles à venir dans lesquels je rentrerai dans le détail des oeuvres, je souhaite rendre hommage aux artistes qui m’ont mis des étoiles dans les yeux (en plus des paysages extraordinaires de ce pays !).
Croyez-moi, c’est difficile de ne choisir que 10 oeuvres ! Je ne manquerai pas d’en mettre d’autres en valeur dans les prochains articles, comme je l’ai déjà fait avec Cracked Ink.
Bon visionnage ! 😀
#1 Maui Dolphin – Save our seas de Kelly Spencer/Kell Sunshine (Wellington – île du Nord)
Plus qu’un coup de coeur purement visuel, cette oeuvre est pour moi un coup de coeur émotionnel.
Émotion 1 : Evans Bay Marina, lieu de la photo, est une aire de freecamp pour les véhicules aménagés self-contained. Nous y avons passé 8 nuits au total durant notre PVT, toujours pour des moments forts de notre aventure. À chaque entrée nous tombions sur cette oeuvre.
Émotion 2 : le maui est le plus petit dauphin du monde. Il ne vit qu’en Nouvelle-Zélande. C’est une espèce en danger d’extinction.
Émotion 3 : Kelly Spencer a répondu à mes mails et à mon interview avec beaucoup de chaleur. C’est une personne exceptionnelle qui se bouge pour faire vivre la scène artistique néo-zélandaise et faire passer des messages (elle a notamment été commissaire du festival Sea Walls de Gisborne).
Instagram : @kell.sunshine
#2 For anti-shark finning de BMD (Wellington – île du Nord)
À Wellington, je suis certaine que personne n’a loupé cette immense fresque murale près du célèbre musée Te Papa. Elle a été réalisée par BMD, ex-duo formé par Andrew J. Steel et Damin Radford-Scott. Leur but ? Faire parler de la maltraitance visant à enlever les ailerons des requins (c’était en 2013). Le résultat ? Une loi a été votée en 2014 en Nouvelle-Zélande contre cette pratique !
Instagram : @_Dside et @andrewj.steel
#3 The reaper’s new weapon de Tread, (Gisborne – île du Nord)
« La nouvelle arme de la faucheuse ». Je crois que l’illustration et le texte parlent d’eux-mêmes. L’image était d’ailleurs déjà claire sans le titre. J’ai tout de suite adoré cette oeuvre. Et je ne me lasse pas de cet ouvrier assis dans sa brouette.
Instagram : @Tread_
#4 End of century de Cracked Ink (Gisborne – île du Nord)
J’adore Cracked Ink. En juin 2020 j’ai publié sur le blog l’interview que j’ai faite avec lui (par échange de mail). Comme Kelly Spencer, c’est quelqu’un de super ! J’aime beaucoup son univers en noir et blanc et son usage très modéré de la couleur comme ici avec le bleu pour parler de la montée des eaux due au changement climatique.
Instagram : @crackedink
#5 Te Ao Marama de Jacob Chrisohoou (Whanganui, île du Nord)
Jacob Chrisohoou a peint le portrait de sa sœur qui a des origines maories et grecques. Quand je suis tombée dessus j’ai fait « waho ». Des portraits de Maoris il y en a quelques-uns (Owen Dippie, LE Néo-Zélandais reconnu sur la scène mondiale du street-art, en a réalisé plusieurs dans le pays) mais celui-ci m’a vraiment scotché. Les larmes sont notamment sublimes.
Instagram : @jacob_chrisohoou_artist
#6 The Kama Sutra de Andrew J. Steel (Auckland, île du Nord)
J’ai demandé à Yoann « C’est quoi ton coup de coeur dans tout ce qu’on a vu en street-art ? » Il m’a dit « Celle où y’avait les gens tout nus à Auckland ». C’est le tout premier parcours qu’on a fait en arrivant en Nouvelle-Zélande : K-Road ! Et effectivement il y avait cette immense fresque avec des gens tout nus. Ça se lèche les pieds, ça met la tête dans les seins… Et si on regarde bien on trouve des motifs dans les motifs !
Quelle ne fut pas ma surprise quand nous sommes repassés sur KRoad en octobre 2019… RECOUVERTE ! Andrew J. Steel a peint une nouvelle oeuvre par-dessus. Ce Kama Sutra n’existe plus. En lieu et place se trouvait une oeuvre sur l’usage des smartphones.
Instagram : @andrewj.steel
#7 Tutara and Kauika de Sonny (Gisborne, île du Nord)
Ce britannique vivant en Afrique du Sud défend la cause animale. Ces baleines sont impressionnantes. Le noir charbon comme ça, c’est pas hyper commun dans le milieu de street-art. On utilise volontiers des couleurs vives ou du noir et blanc. Mais cette profondeur de noir sur deux murs entiers… C’est la seule oeuvre que j’ai vue comme ça jusque-là et c’est saisissant !
Instagram : @sonnysundancer
#8 Titre inconnu de Elliott Francis Stewart (Whanganui, île du Nord)
Je suis fan des grandes illustrations. Et ça tombe bien : Elliot Francis Stewart est un illustrateur. Plus je la vois en photo et moins ça me fait quelque chose. Mais quand on est face… POWA ! C’est énorme et je garde toujours le sentiment d’admiration du jour où je l’ai vu. J’ai aussi photographié des détails, on se rend plus compte de l’ampleur. Il a fait d’autres très belles oeuvres ailleurs en Nouvelle-Zélande (notamment Napier, Auckland…)
Instagram : @elliotfrancisstewart
#9 Recycling kingdom de Rustam Qbic (Napier, île du Nord)
Nous sommes restés plusieurs jours à Napier et je suis repassée plusieurs fois devant cette oeuvre. Exprès pour la voir. Pour mon amour des grandes illustrations. Et pour le fond de l’oeuvre. La fille prend de « l’encre » à la louche (facile d’imaginer que c’est du pétrole) et le garçon peint sa maison de bric et de broc avec. Ils sont sur le dos d’une baleine complètement amorphe… Bref une oeuvre qui ne laisse pas de marbre.
Instagram : @rustamqbic
#10 Giant moa de Phlegm (Dunedin, île du Sud)
Je me rends compte que c’est la seule sur l’île du Sud mais comme je l’ai dit, difficile de restreindre mes coups de coeur ! J’en ai aimé bien d’autres que ce top 10 !
Voici donc une oeuvre de Phlegm, un artiste dont j’adore le graphisme. À Dunedin il a représenté ses personnages typiques de son travail sur un moa géant. C’était un oiseau endémique de Nouvelle-Zélande qui a disparu du temps où seuls vivaient les Maoris.
Instagram : @phlegm_art
Votre avis sur ces 10 coups de coeur street-art en Nouvelle-Zélande ?
Dites-moi en commentaire !
Que pensez-vous de ces oeuvres ? Laquelle est votre préférée ? Aimeriez-vous en savoir plus sur l’une d’entre elles ?
J’ai encore beaucoup d’artistes à évoquer et d’oeuvres à partager ! FLOX, Gina Kiel, Xoe Hall, ROA, Askew One, Owen Dippie, Benjamin Work, Natalia Rak, Pixel Pancho, Charles and Janine Williams, Jacok Yikes, Amok Island, Pat Perry, Fintan Magee, Sofles, etc.
Restez connectés. 😉
Instagram : @ondeambule
Excellent ! Ma préférence va à Recycling Kingdom. Es-tu allé à Opunake près du Taranaki ? Il y en a de superbes également.
C’est le premier auquel j’ai pensé en ayant eu l’idée de faire cet article 🙂 L’ordre est au final assez aléatoire…
Malheureusement non je ne suis pas allée à Opunake, c’est ce que je dis au début de l’article. Je suis passée très vite dans la région de New Plymouth car j’avais rdv à l’ambassade à Wellington. C’est le seul regret de mon PVT !!